"Écoute-moi. Voici la chose nécessaire : Être aimé. Hors de là rien n'existe, entends-tu ? Être aimé, c'est l'honneur, le devoir, la vertu, C'est Dieu, c'est le démon, c'est tout. J'aime, et l'on m'aime. Cela dit, tout est dit." Une très belle entrée en matière pour parler d’amour avec le poème "Être aimé" de Victor Hugo que je vous convie vivement à relire ici pour en apprécier l’intégralité dans tous les aspects qui s’y entrechoquent avec subtilité, puissance et justesse. Si ce poème permet d’aborder en avant-propos le thème de cet article c’est parce qu’il aborde cette intrinsèque dimension dépassant l’humain tout en lui appartenant fortement à un tel point qu’il pourrait tout aussi bien caractériser l’être humain au cœur de son essence : celui qui sait aimer, qui désire aimer et que l’on aime en retour. L’évocation du sacré, dans sa déité et son contraire, dans son Ciel et son Enfer, apporte aussi cette interrogation suprême que l’Homme ne détient pas tous les secrets de l’amour, qu’il en est à la fois l’heureux bénéficiaire et l’esclave involontaire, qu’il en est doublement le jouet, de celui qui aime et de celui qui se doit d’être aimé en retour. Mais que faire lorsque l’amour s’éloigne, lorsque l’être aimé n’est plus le miroir que l’on attend de lui ? Existerait-il des solutions d’ordre tout autant sacré pour le faire revenir, invoquer ces déités ou d’autres entités ? C’est pour répondre à ces attentes qu’un feu prométhéen a peut-être été secrètement dispensé au sein d’un hermétisme flamboyant, une Magie Rouge de la couleur du Phénix, mythique Oiseau de feu renaissant infiniment de ses cendres pour vivre à nouveau…

La dualité de l’amour ne fait pas exception à celle de l’humain, entre Arès le destructeur (Mars, dieu de la guerre) et Aphrodite la très belle (Vénus, déesse de l’amour) c’est bien le choc de deux mondes, de deux types d’individualité qui s’affrontent pour savoir de qui de l’un ou de l’autre aura le pouvoir, celui d’asservir par la domination masculine ou de subjuguer par l’envoûtement féminin. Deux forces extraordinaires, deux conceptions presque opposées qui pourtant finiront par s’unir et dont il est dit que sept enfants naitront, dont Éros (dieu primordial de l’Amour : le Désir), Pathos (dieu de la Passion), Himéros (dieu primordial du Désir : l'Attirance) et Antéros (dieu l’amour retourné, de l’amour réciproque…), laissons de côté les enfants proches du caractère de leur père (Deimos, dieu de la Terreur et Phobos, dieu de la Peur panique) pour garder la seule fille Harmonie qui porte bien son nom (mais pas dans la mythologie puisqu’elle est l’instrument d’une terrible malédiction…). Ce tableau généalogique global, certes mythique, reste d’une grande instruction et sera d’ailleurs le support initial de l’architecture de la psychanalyse moderne, comme avec Oedipe, Narcisse et bien d’autres… Mais n’oublions pas que ces divinités ont aussi eu une résonance bien réelle dans l’antiquité en ce qui concerne les cultes et donc les rituels qui leur sont consacrés avec la plupart du temps des cérémonies magiques et sacrificielles de très grandes ampleurs dont les petits et Grands Mystères antiques font partie.

En Magie Rouge opérative l’on retrouve l’ensemble de ces caractéristiques liées aux anciennes divinités avec de nombreux rituels dont l’écho s’entend encore essentiellement aujourd’hui dans presque toutes les formulations, prières et incantations, dans la plupart des symboles cabalistiques et astrologiques tracés, dans l’intégralité des objets et accessoires de magie utilisés… Mais n’entrons pas dans une liste exhaustive de ces objets ou de ces formules et textes dont le volume n’entrerait évidemment pas dans un seul grimoire mais peut-être dans une grande bibliothèque, celle d’Alexandrie par exemple qui a hélas été incendiée avec ses dizaines de milliers de papyrus et de parchemins, dont certains ont heureusement pu échapper aux flammes grâce à certains érudits et mages de l’époque… La mémoire d’Aphrodite, d’Éros et de ses frères a donc pu persister jusqu’à nos jours et même si les rites sont bien évidemment différents dans leur démarche ils en restent d’une grande efficacité et d’une puissance qui n’est pas à sous-estimer, notamment pour les rituels de magie d’amour, c’est-à-dire de Magie Rouge, ceux que j’utilise professionnellement pour mes travaux et que nous allons voir plus précisément ensemble en les reliant symboliquement avec ces mythes pour mieux les illustrer sans dévoiler trop de secrets, car l’hermétisme est une règle d’or impérative à suivre en ésotérisme et en magie opérative, auquel cas l’on ne peut exercer sans réel pouvoir d’invocation d’avoir trahi le secret des initiés au monde profane.

La grande majorité des rituels de Magie Rouge aura pour fonction principale de résoudre les relations amoureuses compliquées, essentiellement les problèmes de couple, des plus simples aux plus complexes et difficiles à gérer, dont celui qui demeure le plus demandé et emblématique de tous : traiter l’éloignement de l’être aimé, ou la rupture amoureuse. Le but ici étant bien entendu "le retour de l’être aimé", du nom même du rituel qui lui est consacré, à savoir utiliser la Magie Rouge pour faire revenir celui ou celle qui est parti(e) ou qui est sur le point de le faire. Cette "tragédie" du départ ou de la rupture existe aussi sous de multiples formes dans la mythologie, ne serait-ce qu’avec l’Odyssée (texte sauvé de la bibliothèque d’Alexandrie) d’Ulysse, lequel ne retrouvera sa femme Pénélope que de nombreuses années plus tard après des périples évidemment homériques et mêmes magiques aux prises avec des créatures démoniaques mais toujours protégé par Athéna et son messager Hermès (Mercure). L’on pourrait aussi voir la perte de l’amour ou l’éloignement de l’être aimé dans l’histoire tragique de la nymphe Eurydice qui meurt le jour de son mariage avec Orphée lequel, grâce aux Dieux, aura l’autorisation de descendre pour demander à Adès (Pluton, dieu des Enfers) son retour à la vie, ce qui finalement échouera parce qu’il n’aura pas respecté le pacte d’Adès (de ne pas regarder sa bien-aimée durant le retour). Il y a une très forte analogie entre ce mythe et le fonctionnement des rituels de Magie Rouge où chaque consigne doit être prise à la lettre, où chaque tempo doit être respecté, où toute diversion ou divergence avec le praticien peut entraîner l’échec dudit rituel et le revers de l’ensemble des travaux.

Avec Orphée et Eurydice, c’est le duo éternel Éros (l’Amour) et Thanatos (la Mort) qui s’exerce dans ce mythe, ce qui n’est évidemment pas le cas dans les demandes réelles de travaux de magie qui ne vont pas jusqu’à aller chercher le partenaire aux Enfers, mais l’on peut assurément dire que celui ou celle qui subit la rupture amoureuse y voit une trahison et vit alors un véritable enfer dans cette séparation, ainsi le mythe et la réalité se rejoignent dans cette analogie qui permet généralement aux praticiens d’en user des symboles avec agilité, sagesse et savoir ésotérique. De même, l’aspect de la "sexualité sacrée" est une composante majeure des rituels où les divinités et entités agissent comme de puissants catalyseurs des travaux en y participant via les symboles ou les objets qui les représentent, dans ce sens les rituels sont des offices ésotériques, des cérémonies dignes des travaux d’Hercule (Heracles), du moins en processus symbolique actif pour le succès du but recherché. Ce processus ésotérique doit se percevoir comme une maturation alchimique et par conséquent les travaux sont soumis à Cronos (Saturne), le dieu du Temps (à ne pas confondre avec Chronos qui est une "personnalisation du temps sous la forme des Heures"), ce qui n’est pas toujours simple à gérer de la part du consultant demandeur qui désire que tout aille très vite, ce que l’on ne peut savoir qu’au cours des travaux et non avant qu’ils ne commencent. Ce point capital de la durée des travaux peut s’avérer être une entrave parfois difficile à faire comprendre tout comme pour Orphée, mais en essayant de ne pas suivre son erreur fatale afin de concevoir un triomphe, qui sait, Élyséen !

Le sujet du "retour de l’être aimé" étant complexe j’ai essayé de vous le soumettre sous l’angle de la Mythologie pour simplifier la compréhension par ces images que le monde profane connait généralement et qui illustre assez bien les orientations plus hermétiques que les travaux de Magie Rouge peuvent engendrer comme réponses ou comme trajectoires, j’espère vous avoir un tant soit peu éclairé sur ce propos en sachant que si vous désirez un rituel de "retour de l’être aimé" je serai bien évidemment à même de vous en parler de vive voix tout en ajustant à votre contexte, à votre histoire personnelle, les processus des travaux. Pour ce faire vous pouvez me joindre au 06.75.79.02.91 (numéro en France, non surtaxé) ou bien par écrit en cliquant ici pour ouvrir ma page de formulaire de contact. Je vous dis à très bientôt, et bonne lecture du poème de Victor Hugo pour le plaisir de la lecture et du dévoilement de sa pensée assurément très ésotérique !

Maria do Carmo

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