Publié le par Maria Do Carmo

Dans l'esprit des personnes qui demandent un rituel de magie, celui-ci est toujours pleinement conduit et élaboré par le praticien qui en définit l'orientation, la teneur et la portée. Dans la pratique il est vrai que la connaissance ésotérique ne s'invente pas, ni le don pour en aborder les éléments constitutifs mais ce serait bien vite oublier que dans ce creuset il est nécessaire qu'un équilibre subtil se déclenche pour que l'étincelle allume ce feu sacré, un équilibre prenant sa source (génératrice) via le demandeur et orientant une direction opérative (créatrice) via le praticien. Sans ce duo parfaitement en phase rien n'est vraiment possible en terme de transmutation d'une volonté de résolution en une action magique efficace et précise. C'est très justement cette osmose qui va opérer car le rituel se nourrit de cette volonté pour être porté et de la bonne marche à suivre pour d'une certaine façon avancer et se construire, pas à pas en ayant parfois besoin de se réorienter salutairement en fonction des modulations du contexte environnant.

Comprendre qu'un certain état d'esprit soit de rigueur tant du côté du demandeur que de l'exécutant du rituel est une chose, l'envisager de manière pratique et surtout pérenne sur la durée en est une autre bien plus complexe à mettre en oeuvre car de multiples rouages sont à préserver dans cette mécanique de précision. Dans un premier temps l'aspect psychologique peut jouer un rôle important, notamment si les personnes confrontées au rituel à effectuer (demandeur et praticien pour ne citer qu'eux à la base) n'arrivent pas à collaborer facilement pour des raisons aussi futiles mais lourdes de conséquences que la dialectique utilisée, c'est-à-dire le sens des mots et leur interprétation qui peuvent être perçus très différemment par ces personnes… Cela arrive surtout si l'on utilise des termes plus ou moins ésotériques, ce qui parfois n'arrange rien au discours d'éclaircissement d'une situation à élucider ou à mieux appréhender. J'insiste toujours sur le fait que la plupart des incompréhensions et potentiels échecs de mise en route de rituels (ou plus largement de travaux de magie) proviennent avant tout de ce décalage dans le dialogue, ce que certains spécialistes épistémologistes appelleraient un "fossé sémantique", mais pour autant l'on ne peut parfois pas appréhender des rituels comme de vulgaires cérémonials et le langage profane n'est pas adapté à ce type de processus ésotériques.

Mais encore une chose à bien noter ou du moins dont on peut se poser la question: est-ce nécessaire d'expliquer au demandeur profane la nature complexe et non cartésienne du type de rituel qu'il désire? Ma réponse est non dès lors que le demandeur n'en est pas un amateur éclairé, et même s'il l'était cela le perturberait et serait contre-productif que de le faire entrer directement dans le processus d'élaboration, lequel reste l'apanage du seul professionnel qui en a la charge, tout ceci pour la bonne marche du rituel car à chacun son rôle et déjà celui du demandeur est difficile à porter puisqu'il se doit de garder sa volonté intacte pour l'insuffler légitimement et explicitement au praticien. Ce n'est qu'avec ce passage de flambeau, c'est-à-dire de la captation de cette volonté initiale que le praticien pourra en extraire significativement le sens et ainsi définir tous les éléments constitutifs du rituel, ce n'est pas au demandeur d'effectuer ce travail d'analyse, de choix et de création. C'est ici qu'il faut bien admettre toute la difficulté de transcription, celle issue de la volonté du demandeur qui se projette mentalement sur le praticien qui s'en empare pour réaliser et fixer cette projection dans le rituel avec les symboles et objets adéquats.

Une mauvaise interprétation de la problématique aboutit au choix d'un rituel non adapté ou non ciblé, et de ce fait à l'échec de l'ensemble du travail. Les causes d'une mauvaise interprétation sont généralement de deux ordres: soit le demandeur n'a pas su expliquer clairement sa volonté via le contexte dans laquelle celle-ci s'exerce pour définir son problème, soit le praticien n'a pas su en capter l'essence pour en comprendre la signification et la faire sienne afin d'élaborer une solution en constituant le bon rituel. Évidemment, dans la réalité rien n'est si binaire et ce sont des deux côtés qu'il y a un décrochage. Pour contrer ce problème de dialogue et ne pas partir sur de mauvais chemins, il est nécessaire d'instituer des règles de base très simples et faciles à mettre en œuvre durant l'ensemble des travaux de magie, ceci sans jamais en déroger ni faiblir sur la méthode.

Cette méthode consiste avant tout d'instaurer dès le début entre le demandeur et le praticien des échanges clairs avec des termes parfaitement compréhensibles et sans aucune ambiguïté, il est donc prohibé d'utiliser des "raccourcis ésotériques" mais plutôt d'imager si nécessaire la situation afin de mieux la définir. Ce n'est aussi que dans des conditions de confiances assurées, de déontologie expliquée et de convivialité installée que le dialogue sera libéré des deux côtés pour travailler librement en mettant tous les moyens à disposition, le demandeur sera dans sa ligne directrice d'explication de sa volonté de voir sa situation évoluer positivement, d'expliquer son contexte au plus près de ses considérations, et le praticien sera libre et en capacité de capter pleinement avec la concentration nécessaire ce qui sera dit dans un but de transcription et d'élaboration juste du rituel avec sa méthode ésotérique, laquelle lui est propre et exclusive. Bien entendu, poser ici sur le papier ces règles semble simpliste mais dans la réalité sur le terrain l'on s'aperçoit qu'il est beaucoup plus difficile "d'être simple et clair" de part et d'autre dans le discours, c'est donc d'une attention renouvelée et construite que se joue la qualité du travail en commun pour la réussite du rituel et la résolution de la problématique.

Il n'est pas d'excuses possibles lorsque le demandeur décide d'arrêter subitement les travaux en prétextant une raison quelconque, c'est souvent la durée du rituel qui peut ainsi rebuter mais il est nécessaire de respecter les rythmes qu'impose le contexte et le rapport à l'action du rituel pour le modifier positivement. Encore une fois, la bonne gestion de ce tempo, la convivialité pour temporiser ce qui doit l'être par contrainte du contexte, les probables réajustements et réorientations des travaux de magie en fonction des aléas de la situation, font que l'ensemble de ce qui est fait le sera de manière qualitative ou non. De même, ce qui peut parfois demeurer être une contrainte financière se doit aussi d'être pleinement accepté, un praticien professionnel n'étant pas payé pour son travail risque aussi d'en subir des conséquences elles-mêmes se répercutant sur le rituel et le résultat de celui-ci. D'une manière générale la réussite des travaux de magie est une composante de cet ensemble générique de facteurs humains combinés à la volonté de chacun de voir une résolution heureuse à la problématique en question.

J'espère comme d'habitude avoir pu vous éclairer sur ce thème important de l'attitude à suivre lors des rituels alors que ce point n'est pas assez abordé, car souvent un peu tabou surtout lorsque l'on doit travailler de concert en bonne osmose sur une durée assez longue (ce qui par exemple est le cas pour des rituels de retour de l'être aimé ou de résolution de problèmes de couple complexes). Je vous convie donc à me joindre si vous avez des questions ou si vous désirez me proposer une problématique personnelle qu'il vous semble difficile de résoudre seul(e): ceci directement par téléphone au 06.75.79.02.91 (numéro non surtaxé, contact depuis la France), ou bien par écrit si vous préférez me décrire votre situation dans le détail en passant par mon formulaire de contact dont la page s'ouvre ici sur mon site. Je vous dis à très bientôt, avec un état d'esprit positif, efficace et convivial pour l'élaboration de votre rituel ciblé !

Maria do Carmo

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