Publié le par Maria Do Carmo
Publié dans : #les femmes, #sorcières, #prêtresses, #ésotérisme, #occultisme féminin

Les femmes sont de plus en plus à l'honneur et à leur juste place dans nos sociétés, et d'ailleurs au premier plan dans mon précédent article sur la magie tzigane (à relire ici) mais certains lecteurs m'ont demandé un peu plus d'informations sur les grandes initiées et prêtresses ou sorcières dans l'histoire, ceci pour développer ce que j'avais plus généralement écrit aussi sur les grands sorciers dans l'ésotérisme, ce sera donc fait avec cet article qui est dédié plus particulièrement aux femmes. Il faut savoir qu'au tout début de l'humanité un grand nombre de tribus primitives étaient matriarcales et par conséquent les femmes se voyaient attribuer des rangs supérieurs dans les groupes, notamment "les anciennes" dont les connaissances des plantes se transmettaient grâce à elles ainsi que tout ce qui touchait le domaine réservé de la procréation ou des rudiments de médecine, de ce fait déjà à ces époques reculées plus proches du chamanisme et de l'animisme elles s'auréolaient d'un pouvoir assimilé à une magie guérisseuse, préservant ou donnant la vie, une magie que les hommes ne pouvaient ou ne voulaient pas comprendre en s'orientant sur d'autres taches, la guerre et la chasse.

Bien plus tard dans presque toutes les sociétés et plus particulièrement celles hellénistiques de l'antiquité les déesses sont au côté des dieux comme leurs égales, voire plus puissantes encore si l'on replace certaines croyances où la Lune joue un rôle primordial en fonction de ses cycles, de même avec Mythra, Cybèle et Isis où cette fois c'est l'astre solaire qui demeure leur emblème lors de leurs cultes respectifs. Les divinités féminines ayant une importance capitale il en va de même de certaines femmes liées à ces cultes des "Mystères" qui se sont propagés et mélangés de l'Inde en passant par l'Iran, l'Égypte ou la Turquie pour arriver en Grèce sous l'Empire romain avec des femmes devenant ces puissantes et institutionnelles Pythies (à Delphes) ou Sibylles, c'est-à-dire ces prophétesses clairvoyantes rendant les oracles pour prédire l'avenir dans d'imposants temples dédiés à leur savoir-faire.

L'on peut alors dire qu'à cette époque le statut de ces femmes aux dons divinatoires était respecté et envié avec cette distinction qu'elles faisaient partie intégrante du système religieux et sociétal avec un pouvoir important sur la population et sur les notables d'un haut rang. L'on peut aussi affirmer que leur pouvoir provenait du don qu'elles possédaient de prédire l'avenir et de conseiller en étant de facto des médiums, des intermédiaires sacrées, entre les Hommes et les Dieux, une forme de magie en soi et d'ésotérisme patenté via ce don. Précisons que même dans de nombreux textes de la mythologie grecs l'on retrouve ces récits teintés de puissance et de magie et que les noms comme Circé la magicienne, Hécate l'experte en sorcellerie ou bien Médée l'éclairée conseillère de Jason par ses dons de prémonition, furent des figures féminines emblématiques de ces temps anciens où la réalité se mêlait naturellement au mythe comme seule explication rationnelle du monde ou comme démonstration que les Hommes et les Dieux pouvaient encore cohabiter ou dialoguer.

À la suite des effondrements successifs des empires romains et de l'avènement des grandes religions orthodoxes monothéistes, les prophétesses ont laissé peu à peu leur place sacrée à des cercles plus conventionnels constitués par des hommes qui ne voyaient pas d'un "bon œil" (c'est le cas de le dire ici) la puissance de ces femmes à qui l'on avait confié bien trop longtemps la destinée des royaumes et des souverains ou même, le comble, de la finalité de certaines guerres… C'est donc une longue période d'incertitude quant à la reconnaissance des pouvoirs magiques des femmes qui s'annonce alors avec tout de même une persistance de ces rituels à un niveau beaucoup plus confidentiel, voire secret puisque du statut de prophétesses et conseillères sacrées elles seront perçues dorénavant comme de simples guérisseuses ou adeptes d'une magie non conventionnelle ni reconnue, une première forme de sorcellerie à la fois crainte et recherchée, ce qui en fera nominativement des sorcières. À noter qu'au tout début du moyen-âge presque chaque village pouvait néanmoins encore s'enorgueillir discrètement d'avoir sa rebouteuse ou sa guérisseuse pour pallier au manque de médecins du petit peuple et que parfois la magie était demandée pour recourir à certains rituels utilisant une connaissance ésotérique et alchimique véritable. Il n'en reste pas moins que peu à peu ces femmes se sont encore plus exclues de la société en proposant des sortilèges assez éloignés du soin et plus orientés sur la nuisance en passant par des envoûtements bien peu catholiques.

C'est justement l'Église qui commencera à fixer des limites aux croyances et à instituer le bien et le mal selon ses critères, à partir du XIe siècle ce sera la chasse aux hérétiques avec les débuts de l'inquisition en Europe, puis à partir du XVIe siècle une véritable chasse aux sorcières durant plusieurs décennies ravageuses où l'on brûla en place publique sur un simple soupçon de côtoyer le diable ou même d'avoir seulement prononcé son nom. C'est en 1486 que le "Malleus Maleficarum" (ou le Marteau des sorcières) sera écrit, un ouvrage qui donne comme cibles principales les femmes à l'église, laquelle ne va pas s'en priver en les torturant pour leur faire avouer des crimes sataniques passibles de mort. Vient ensuite heureusement le Siècle des Lumières où la science commence à vouloir comprendre le monde qui l'entoure en s'éloignant à petits pas des croyances religieuses sans pour autant vouloir clamer s'en détacher complètement, ce qui mis fin à cette hécatombe orchestrée par l'Église en lui désignant d'autres coupables potentiels et d'autres combats à mener contre la rationalité du moment, le vent avait alors tourné.

C'est dans cette mouvance d'engouement pour les sciences, pour la compréhension et la recherche que se sont de nouveau développées des pensées moins formatées par la religion avec une forme de recherche de l'exotisme et de l'orientalisme avec ses mystères à partir du XVIIe siècle ainsi que des choses cachées jusque-là avec un retour de ce que l'on ne voit pas, c'est-à-dire de ce qui n'est pas exotérique et donc ésotérique… L'émancipation progressive de certaines femmes dans ce domaine de la recherche de l'inconnu, de l'ésotérisme et des voyages en orient a été capitale tout comme l'essor des sociétés dites secrètes et des loges maçonniques, notons d'emblée des noms reconnus que j'ai déjà cités dans cet article mais qui résonnent comme des figures de proue comme praticiennes expérimentales et découvreuses : Helena Blavatsky grande initiée et fondatrice de la Société Théosophique, Alice Ann Bailey occultiste et ésotériste renommée à l'origine des prémices du New-Age, les soeurs Fox aux États-Unis avec le mouvement spiritualiste qui compta des millions d'adeptes, et une longue liste de femmes qui furent les épouses et muses distinguées d'hommes ayant fondé des institutions comme la Wicca qui n'est autre qu'une résurgence moderne des mystères antiques avec ses rituels magiques.

La place des femmes dans le monde de l'ésotérisme et plus directement de la magie est centrale tout au long de l'histoire de l'humanité, elles sont bien souvent cachées par l'ombre des hommes qu'elles ont secondés ou assistés en restant doublement dans cet espace spirituel à l'écart, ce qui finalement en fait de véritables et essentiels rouages de cet ésotérisme qui ne se montre qu'en demie teinte mais jamais ou si peu en pleine lumière… Dans notre monde contemporain les femmes sont néanmoins présentes et même parfois beaucoup plus que les hommes lorsqu'il faut trouver de vraies praticiennes avec des dons avérés afin d'effectuer des travaux de magie réellement dignes de ce nom, peut-être est-ce parce que les hommes sont plus dans la démonstration du pouvoir que dans sa réalisation? Je vous laisse évidemment le choix d'en juger et même de me contacter si vous avez des questions ou besoin d'une aide pour résoudre une problématique complexe via la magie. N'hésitez pas à me joindre au 06.75.79.02.91 (mon numéro direct, en France et non surtaxé) ou bien par écrit en passant par mon formulaire de contact qui s'ouvre ici sur mon site. Je vous dis à très bientôt avec une pensée pour toutes ces femmes qui ont su construire l'histoire de la spiritualité et de l'ésotérisme parfois au péril de leur vie!

Maria do Carmo

 

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